John Steinbeck (1902-1968)

John Steinbeck est né le 27 février 1902 à Salinas, au cœur du comté de Monterey, en Californie.La famille Steinbeck, originaire d’Allemagne et d’Irlande, s’y était installé. John Steinbeck y situera plusieurs de ses romans.

John senior, fut trésorier du comté pendant de longues années, sa mère, Olive, institutrice. John Steinbeck avait trois sœurs : Elizabeth (1894-1992), Esther (1892-1986) et Mary (1905-1965).

L’enfance de Steinbeck est marquée par les travaux agricoles, ce qui lui a fourni une ample moisson de sensations et d’idées qui devinrent la matière première de plusieurs de ses livres. Après avoir terminé ses études secondaires à Salinas, il s’inscrivit, en 1919, à l’université de Stanford. Il y suivit très irrégulièrement des cours de sciences naturelles, de biologie en particulier. Il abandonna ses études sans avoir obtenu de diplôme.

Son tempérament le poussa à se lancer dans une vie plus active, plus mouvementée : les « ranchs» de Salinas l’intéressèrent d’abord plus que les salles de cours. Puis, en 1925, il partit pour New York via Panama où il exerça diverses activités mal rémunérées : échouant dans le métier de reporter au « New York American », il devint apprenti peintre, maçon, chimiste, et finit, en 1926, par rentrer en Californie où il fut surveillant de plantation et collecteur de fruits. Cependant, l’amour de la lecture l’amena à l’écriture, mais il se tint loin des coteries littéraires, préférant partager le sort des travailleurs manuels.

Après avoir publié quelques romans et nouvelles, Steinbeck se fait connaître pour la première fois avec Tortilla Flat (1935), une série d’histoires humoristiques sur les paisanos de Monterey. «Qu’est-ce qu’un paisano ? C’est le produit d’un assortiment de sang espagnol, indien, mexicain et caucasien». Les romans de Steinbeck peuvent tous être classés comme des romans sociaux traitant des problèmes économiques du travail rural, mais il y a aussi une tendance au culte du sol dans ses livres, ce qui n’est pas toujours en accord avec son approche sociologique concrète. Après l’humour rude et terre-à-terre de Tortilla Flat, il passe à une fiction plus sérieuse, souvent agressive dans sa critique sociale, avec In Dubious Battle (En un combat douteux ,1936), qui traite des grèves des cueilleurs de fruits migrateurs dans les plantations californiennes. Viennent ensuite Of Mice and Men (Des souris et des hommes, 1937), l’histoire du géant simple d’esprit, Lennie,  et une série d’admirables nouvelles rassemblées dans le volume The Long Valley (1938). En 1939, il publie ce qui est considéré comme son meilleur ouvrage, The Grapes of Wrath (Les raisins de la colère), l’histoire de fermiers de l’Oklahoma qui, incapables de gagner leur vie de la terre, ont déménagé en Californie où ils sont devenus des travailleurs migrants.

Parmi ses œuvres ultérieures, il convient de mentionner East of Eden (À l’est d’Éden, 1952). Le roman fit l’objet, en 1954, deux ans après sa parution, d’une adaptation cinématographique signée Elia Kazan qui, au manichéisme un peu sec de l’œuvre littéraire, substitua une vision plus chaleureuse où les résonances bibliques passent tout naturellement, gomma la première partie du roman pour privilégier le personnage de Caleb dont le rôle d’écorché vif, d’adolescent fâché avec lui-même, a été tenu par un jeune acteur, James Dean, dont c’était la première prestation à l’écran. Il y a été remarquable et est devenu depuis une figure iconique.

Il a également publié The Winter of Our Discontent (1961) et Travels with Charley (1962), un récit de voyage dans lequel Steinbeck raconte ses impressions au cours d’une tournée de trois mois dans un camion qui le conduisit à travers quarante États américains. 

En 1962, Steinbeck reçut le Prix Nobel et, à cette occasion, émit l’idée que l’obligation de l’écrivain est
de «mettre en lumière nos sombres et dangereux rêves dans le but d’aller plus loin, de grandir». Déçu
dans ses rêves d’utopie socialiste, il s’était en effet rallié au conformisme américain, approuvant, par
exemple, la guerre au Viet-Nam.

John Steinbeck  est mort à New York en 1968.

Source bibliographique : comptoirlitteraire.com & mediatheque-bouchemaine.fr

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